ELECTIONS MUNICIPALES, COMMUNALES ET LOCALES DU 17 MAI : MAIRIE DE LOKOSSA : OTAGE POLITIQUE

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Les forces politiques de la 18ème circonscription électorale
Les forces politiques de la 18ème circonscription électorale

-Dapkê, Dagniho, Wadagni : un combat sans fin

La jeunesse réclame sa part de gâteau

Dans les autres circonscriptions électorales, la crise est moins perceptible. Mais dans la 18ème, précisément dans la commune de Lokossa, les divergences éclatent au grand jour. La bataille électorale a pris les allures d’une campagne de dénigrement, de médisance, de sabotage et enfin, un combat générationnel.

La convocation du corps électoral pour le 17 mai prochain dans le cadre des élections municipale, communale et locale provoque déjà de nombreux artifices dans le ciel politique de la 18ème circonscription électorale et précisément dans la commune de Lokossa. L’hôtel de ville de la cité des Kotafon est en otage politique.  La ville de l’espérance vit une mauvaise expérience pour sa première grande transition politique. La longue hégémonie politique de l’honorable Dakpê Sossou, l’entrée en scène de nouveaux acteurs comme le ministre de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni et l’honorable Rosine Dagniho sans oublier l’implication active de la jeunesse qui se réclame une place de choix sont autant de facteurs qui divisent la classe politique de Lokossa. La conquête de la mairie fait naître des antagonismes à nul autre pareil. Sur le terrain, progressistes et républicains se regardent en chiens de faïence. A l’exception du ministre Wadagni qui adopte une position centriste,  sinon neutre, mais de qui on parle énormément sur le terrain, les députés Dakpê Sossou et Rosine Dagniho jouent aux vedettes. D’un côté comme de l’autre, les militants et sympathisants qui s’alignent derrière ces leaders politiques  font feu de tous bois pour convaincre une grande partie de la population à suivre leur tendance. En lieu et place des débats d’idées, c’est plutôt à une bataille politique de mauvais goût qu’on assiste. L’enjeu de la mairie passe pour un impératif non négociable. Des clans se forment. Les populations à la base se constituent en ligue et forment une sorte de rébellion pour barrer la voie à leurs potentiels adversaires. Pourtant, progressistes et républicains sont tous de la mouvance présidentielle. Mais sur le terrain, la réalité est toute autre. L’honorable Dakpê Sossou n’est pas prêt à déposer les armes. Il jure, la main sur le cœur, de reprendre la mairie de Lokossa qui reste sous son contrôle depuis plus de 10 ans. Mais avec quel électorat pourra-t-il réaliser ce nouvel exploit, quand on sait les militants progressistes qui travaillaient avec lui par le passé ont pris fait et cause pour son adversaire juré, l’honorable Rosine Dagniho du Bloc républicain ? Cette dernière de qui les populations disent actuellement assez de bien sur le terrain est-elle une concurrente de taille pour défier le redoutable Dakpê Sossou ? A défaut, aura-t-elle le soutien du troisième larron, nous voulons nommer le ministre Romuald Wadagni, figure emblématique de la mouvance présidentielle et progressiste de souche ? Ces diverses interrogations se révèlent une équation à plusieurs inconnus. La jeunesse de Lokossa, quant à elle, entend jouer au trouble fête. Ils n’entendent plus se faire instrumentaliser par les aînés qu’ils accusent du retard du développement de la ville de Lokossa. On attend de voir ce qui se passera au soir du scrutin du 17 mai prochain.     

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