Fera-t-il partie des bénéficiaires de la loi sur l’amnistie en examen à l’Assemblée nationale ? Difficile de répondre pour l’heure à cette question par l’affirmative. Ce qu’il faut désormais savoir, c’est que, en dehors de son statut d’exilé politique, l’ancien ministre sous le gouvernement du président Boni Yayi, Valentin Djênontin pourrait faire l’objet de condamnation. Dès lors, son casier judiciaire pourrait perdre sa virginité au cas où les chefs d’accusation portés contre lui se révéleraient justes. La citation à comparaître à lui adressée par le Procureur de la République près du Tribunal de Première Instance de Première Classe de Cotonou, par voie d’huissier, pourrait déboucher sur de graves sanctions judiciaires. A ce titre, la loi d’amnistie pourrait ne plus lui profiter à l’ex-secrétaire général du parti Forces cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), accusé de complicité de vol, complicité de violation de correspondance, complicité de violation de secret professionnel, atteinte au secret des correspondances sur Internet, prévus et punis par les articles 70, 379, 372 et 390 du Code Pénal et l’article 575 du Code du Numérique. Une décision qui intervient au lendemain du dialogue politique national où figurent entre autres recommandations, les meures d’apaisement de la tension socio-politique.
Du volet juridique pour parler de la politique. ..
A ce niveau, on découvre davantage le personnage Talon dont les qualités et talents de génie ne se révèlent que dans des situations à polémique. Ce serait peine perdue de dresser ici un répertoire exhaustif des conflits nés de la seule volonté du chef de l’Etat de remettre un peu de l’ordre dans la cité. Une transformation radicale de la société qui se fait parfois à dose homéopathique. Combien de fois les Béninois n’ont-ils pas demandé à Dieu de permettre au Président Patrice Talon de faire revenir l’accalmie afin de poursuivre ses nobles actions de développement en faveur du Bénin révélé ? Mais cela ne semble pas être une priorité absolue pour le compétiteur né qui trouve toujours une occasion pour stigmatiser des crises. Comme si le Bénin de la Rupture se limite au règlement de compte politique. Sinon, on était réparti à zéro avec le dialogue politique national même si cela n’a réuni qu’une infirme partie de la classe politique. Aujourd’hui, les faits semblent donner raison à ceux-là qui avaient adopté une position mitigée. Les assises des 10, 11 et 12 octobre dernier visent-elle réellement à garantir aux Béninois un climat de paix et de cohésion sociale ? Après Valentin Djênontin, qui se retrouvera encore sur la liste ? Questions qu’on laisse pour le moment sur la conscience des responsables politiques au pouvoir qui feront mieux de retirer des recommandations issues du dialogue politique national, le point relatif aux mesures d’apaisement.