L’électorat de la mouvance présidentielle dans la 18ème circonscription électorale est en crise. Les prochaines consultations électorales divisent progressistes et républicains. La situation est plus critique dans la commune de Lokossa où les ténors de ces deux formations politiques de mouvance présidentielle perdent le contrôle de la troupe.
Ça va mal dans la 18ème circonscription électorale. Des grognes et murmures surgissent au sein des militants à la base. Sur le terrain, des joutes oratoires, des invectives et autres récriminations stériles sont le quotidien des populations qui ne comprennent plus ce qui se passe réellement dans leur famille politique. Dans la commune de Lokossa, c’est une guerre ouverte. Les grandes figures politiques de la localité n’ont plus le contrôle de la troupe. Les députés Dakpè Sossou, Rosine Dagniho et le ministre Romuald Wadagni sont à couteaux tirés sur le terrain. Mais en gentlemen, ils essayent de camoufler ces divergences dont les conséquences sont dramatiques sur l’électorat de la mouvance présidentielle. Et le week-end dernier a été agité par des démissions en cascade de jeunes leaders politiques à la base qui claquent la porte à l’Union Progressiste. Ces opérations débauchage dont on voit la main invisible de l’honorable Rosine Dagniho, députée du Bloc républicain, ne sont pas de nature à soigner l’image du chef de l’État qui espère faire un raz-de-marée lors des échéances électorales prochaines. Ces divisions entretenues au plus haut niveau ne sont pas sans conséquence sur la cohésion au sein de la mouvance présidentielle. Aujourd’hui, la transhumance politique est un fait réel malgré la réforme du système partisan. La conviction politique a complètement déserté le forum. Le pouvoir de l’argent a eu raison du militantisme politique. Si la nouvelle charte des partis politiques a le mérite de résoudre certains problèmes liés à la vie et à l’animation des partis politiques, celui de la transhumance reste la tache d’huile sur le vêtement de laine. Défendre UP pendant les législatives, rejoindre BR pour les municipales et communales et vice-versa. Le président devrait se méfier de ces vendeurs d’illusions qui le soutiennent et sont prêts à tout dans cette guerre de positionnement. Une loi pour faire asseoir ces transfuges est donc nécessaire. Ils soutiennent le président de la république et non son PAG. Des politicards qui ne veulent pas abandonner leurs oripeaux transmettent l’héritage à la génération montante. Les têtes de proue de l’Union progressiste et du Bloc républicain de la 18ème circonscription électorale doivent prendre les dispositions idoines pour conjurer le mauvais. Ils doivent s’asseoir, parler et surtout indiquer le chemin du salut à ces milliers de militants qui, comme des brebis perdues, se permettent de donner une chandelle à Dieu et une chandelle au diable. Cela y va de l’image de la mouvance présidentielle et donc de la réputation du chef de l’Etat.