C’est un grand exploit politique qu’ils ont réalisé. Paul Hounkpè, Théophile Yarou et les autres membres du bureau politique des FCBE ont réussi à obtenir la libération des prisonniers politiques et l’abandon des poursuites contre l’ancien président Boni Yayi.
Aux premières heures, ils étaient incompris. Le combat politique que menait les nouvelles têtes pensantes du parti Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) était légitime. Victimes d’attaques indignes et toutes sortes d’anathèmes, ils ont maintenu le cap. Aujourd’hui, les faits leur donnent raison. Et les deux grandes figures qu’on a tout le temps vu au front sont bien évidemment les anciens ministres Paul Hounkpè et Théophile Yarou. A eux d’eux, ils ont pris le risque en traversant monts et vallées pour obtenir la loi sur l’amnistie. Leur présence au dialogue politique national des 11, 12 et 13 octobre dernier avait porté flanc à maintes critiques. Mais les arguments développés à ces assises politiques ont pesé de leur poids. Ces deux cadors de l’état major du parti FCBE ont fait preuve d’une grande vaillance politique. Ils ont bravé les intempéries pour obtenir des mesures d’apaisement en faveur de leurs partenaires et alliés politiques contraints à l’exil. Un tel exploit politique devrait être salué. Leur diplomatie s’est finalement révélée porteuse étant donné que le président d’honneur du parti, l’ancien chef d’Etat Boni Yayi ainsi que les autres membres peuvent fouler à nouveau le sol béninois sans être inquiété. On a bien des raisons de penser que les cauris sont sortis victorieux du dialogue politique national. Ceci, grâce au management politique mené avec aisance par ces dignes fils de la République qui ont compris que seul le dialogue peut tout résoudre. Ils auraient adopté une position intransigeante qu’on serait encore là à parler de crise politique. Mais désormais, cette expression relève du passé. Paul Hounkpè et Théophile entrent un peu plus dans l’histoire de la vie du parti FCBE. Et les militants manifestent leur reconnaissance pour ce défi qui n’était donné à l’avance. Ces deux apôtres de la paix grâce à qui on assiste aujourd’hui au dégel des tensions socio-politiques dans le pays viennent d’écrire une nouvelle page de l’histoire politique de la nation. Tout ceci est à leur honneur.